J’ai envoyé 147 candidatures en communication : voici ce que j’ai appris (et ce que j’aurais fait autrement)

Sarah Borderon

Cher recruteur, cher camarade de galère, ou simple lecteur qui a cliqué ici par curiosité (ou solidarité), oui, tu as bien lu : j’ai bel et bien envoyé 147 candidatures. Pas en une nuit non plus, hein, mais sur quelques mois, avec tout ce que ça implique de lettres de motivation personnalisées, de CV retravaillés, de relances fantômes et de “on vous rappellera” qui n’appellent jamais.

Spoiler alert : je n’ai pas sombré dans la déprime. J’ai même appris beaucoup de choses. Et je suis ici pour te les partager. Pour t’éviter quelques murs. Et pour te montrer aussi ce que je sais faire : communiquer avec sincérité, stratégie et un peu de recul.


Une quête semée d’illusions et de double discours

“On cherche des profils motivés”… mais avec 3 ans d’expérience

Ce que j’ai découvert très vite, c’est ce paradoxe étrange (et rageant) dans le monde de la communication : on t’encourage à être créatif, audacieux, à te démarquer… mais dès que tu sors des clous, tu deviens “pas assez pro” ou “hors process”.

Le mot alternance sonne souvent comme une opportunité d’apprentissage, mais il cache une réalité : beaucoup d’entreprises veulent des juniors déjà confirmés. L’expérience devient un mot-clé presque sacré, même pour des postes pensés pour en acquérir.


Le piège du copier-coller : quand ta candidature se noie dans l’océan

L’erreur que j’ai répétée… 89 fois (oui, j’ai compté)

Au départ, je croyais que le volume ferait la différence. Je pensais que plus j’envoyais de candidatures, plus j’augmentais mes chances. Résultat : trop de candidatures bâclées, génériques, froides. Et zéro retour.

Ce que j’ai compris après 89 tentatives (et autant de silences) : une bonne candidature, c’est comme une campagne de communication réussie. Il faut connaître sa cible, parler sa langue, lui montrer qu’on comprend ses besoins. C’est du marketing, ni plus ni moins.


Ce que j’aurais fait autrement (et que je fais désormais)

1. Créer un site vitrine pour sortir du lot

C’est ce que je fais ici, avec viens-on-communique.com : un espace où je montre ce que je sais faire, où je partage mes idées, mes expériences et mes projets. Parce qu’un CV, c’est bien. Mais un site, c’est vivant. Ça se partage. Ça évolue.

Et surtout : ça permet de raconter une histoire.

Astuce SEO : un portfolio en ligne bien construit, avec des mots-clés comme portfolio communication alternance, peut réellement vous faire sortir du lot sur Google.


2. Miser sur la qualité, pas la quantité

Aujourd’hui, j’envoie beaucoup moins de candidatures, mais chacune est hyper ciblée. J’analyse les offres, je vais voir le compte LinkedIn du responsable com, je personnalise mon message, je montre que j’ai compris la boîte et ses enjeux.

Résultat ? Moins de silence, plus de retours. Même si tout ne se transforme pas en contrat, le contact humain est là, et parfois, on me rappelle plus tard. Preuve que ça marque.


3. Être présent sur les réseaux, mais pas comme tout le monde

J’ai arrêté de poster des “je cherche une alternance svp aidez-moi” façon bouteille à la mer. À la place, je crée du contenu : je partage mes réflexions sur la com, je fais des mini-analyses de campagnes, je montre ce que je sais faire.

Et ça fonctionne : des recruteurs m’ont contacté sans que je postule. Comme quoi, le personal branding, c’est plus qu’un buzzword.


7 leçons que je retiens après 147 candidatures

LeçonCe que j’ai vécuCe que je retiens
1. L’illusion du nombreEnvoyer 30 candidatures en une semaineÇa ne sert à rien si elles sont génériques
2. L’importance du ciblageRépondre à des offres flouesMieux vaut postuler à 5 offres précises
3. L’humain compte toujoursRéponses automatiques à gogoUn message personnalisé fait la différence
4. Le portfolio change toutAucun lien cliquable sur mon CVUn site perso montre ce qu’on vaut
5. La relance est crucialeAttente passive = silenceRelancer, oui, mais avec tact
6. Le réseau, c’est maintenantAucun contact au départJ’ai créé des connexions en postant régulièrement
7. L’attitude positive attireRas-le-bol de toutSourire, même en ligne, ça se sent

Le grand paradoxe de la communication : on valorise la créativité, mais on l’encadre trop

C’est peut-être ça, le plus difficile à accepter quand on cherche une alternance en communication : on te pousse à être original… mais pas trop. Différent… mais pas hors cadre. Ambitieux… mais pas exigeant.

C’est un terrain glissant, mais justement, c’est là qu’il faut être malin :

  • Ne pas tout miser sur ce qu’on a fait, mais sur ce qu’on sait déjà faire et apprendre.
  • Mettre en avant des qualités comme l’écoute, la curiosité, l’analyse.
  • Et montrer, encore et toujours, que tu sais créer du lien. C’est ça, la com.

Trouver une alternance, c’est aussi apprendre à se connaître

Au fil de ces candidatures, j’ai aussi appris à mieux comprendre mes points forts, à formuler ce que j’apporte, à assumer mes choix. C’est presque un parcours initiatique. Fatigant, parfois démoralisant, mais hyper formateur.

Je sais aujourd’hui que je suis capable de :

  • concevoir une stratégie de contenu avec cohérence,
  • créer des visuels et des messages qui engagent,
  • analyser une marque, ses forces et ses failles,
  • adapter ma communication à une cible,
  • et surtout : tenir la distance avec le sourire.

Ce que je veux vraiment, et pourquoi je l’écris ici

Je ne cherche pas juste une “boîte” pour valider mon diplôme. Je cherche un lieu où apprendre, contribuer, expérimenter. Un environnement où on croit en la communication comme outil de lien, d’impact et de sens.

Et si vous lisez ces lignes et que vous cherchez justement un profil motivé, agile, créatif, capable de produire du contenu, de penser stratégie et de s’adapter vite… alors viens-on-communique


Tu veux que je t’envoie un dossier de candidatures ? Tu veux échanger ? Mon formulaire de contact est juste ici (ou sinon, LinkedIn, je suis rapide à répondre).

Et si tu es, toi aussi, en galère de recherche : accroche-toi. Crée ton espace, prends le contrôle de ton récit, montre ce que tu vaux. C’est long, mais c’est faisable.
Et on est beaucoup plus nombreux que tu ne le crois.

Article de Sarah Borderon